Retro Goal (Nintendo Switch) - Le test | Nintendo-Town.fr (2024)

La Coupe du Monde est la période parfaite pour les jeux de football qui s’invitent en nombre sur notre eShop. Retro Goal est disponible depuis le 24 novembre, en «free-to-start» sur mobile ou à 4,99€ sur la Nintendo Switch. Il est développé par New Star Games, studio qui avait produit le très sympathique jeu pour mobile New Star Manager, porté à un prix honteux sur notre console. Est-ce que les développeurs ont appris de leurs erreurs avec Retro Goal?

New Star Manager avec un nouvel emballage cadeau

Pour ceux qui ont déjà joué à New Star Manager, vous ne serez pas perdus. Que ce soit le gameplay, les graphismes ou la musique, tout nous ramène à la précédente production du studio. Pour ceux qui ne connaissent pas, Retro Goal ressemblerait à un Football Manager pour Game Boy Color. Nous sommes managers et récupérons un club assez médiocre de deuxième division. Notre objectif est de reconstruire le club pour qu’il atteigne les sommets.

La grande différence par rapport au jeu de Sega est dans la gestion des matchs. Au lieu d’être juste entraîneur, vous contrôlez vos joueurs lors des phases offensives de votre équipe. C’est donc à vous d’aller marquer des buts pour espérer décrocher une victoire.

La partie gestion de Retro Goal est très accessible. Notre équipe est constituée de joueurs professionnels mais aussi d’amateurs. Les professionnels sont des joueurs avec un niveau, un potentiel, et qui peuvent s’améliorer. Les amateurs ne sont que des PNJ sans aucun talent.

La gestion repose énormément sur l’argent que nous générons pendant les matchs, à domicile surtout, mais aussi à l’extérieur. Il nous permet de renouveler le contrat des joueurs, d’améliorer nos bâtiments (stade, centre de formation et centre d’entraînement), de recruter de nouveaux joueurs et entraineurs, ou encore d’améliorer le moral et le niveau de nos joueurs.

Le stade va nous permettre d’améliorer nos revenus, alors que le centre de formation nous permet de sortir des joueurs au moindre coût, et le centre d’entraînement permet… d’entraîner nos joueurs. Il faut aussi prendre en compte que certains joueurs et entraîneurs ne voudront pas venir si le centre d’entrainement est d’un niveau trop faible et qu’un joueur qui a atteint son potentiel maximum rapporte de l’argent au lieu de s’améliorer. Nous devons donc gérer avec parcimonie les améliorations, tout en sachant qu’une bonne moitié de l’effectif risque de partir en fin de saison si nous n’avons pas l’argent nécessaire pour renouveler leurs contrats.

Cette partie est efficace, addictive, et nous sentons réellement notre club qui progresse au fur et à mesure des saisons. Nous voyons notre compte en banque qui monte avec les victoires, et cela renforce notre envie de voir notre club briller. Cependant, le renouvellement des contrats est assez mal calibré. Même en fin de saison, avec le stade à son maximum, et après avoir fait le triplé Ligue des Champions, Ligue 1, Coupe de France, les contrats prennent plus de trois quarts de nos économies. Nous sommes alors frustrés de voir notre marge de progression qui s’amenuise grandement.

La gestion des joueurs est aussi très simple. Ces derniers ont quatre compétences: la vitesse, qui leur permet d’accélérer sans ballon, le dribble, qui correspond à la vitesse du joueur avec ballon, le tacle, et la technique qui leur permet de tirer ou passer plus ou moins fort. Les gardiens ont des compétences qui leur sont propres. Plus un joueur est fort, plus il est cher.

Un jeu à cinq euros qui respire le jeu à cinq euros

Les joueurs ont de l’endurance, et plus un joueur est vieux, moins il pourra jouer de matchs sur une saison entière. Un joueur fatigué aura plus de chance de se blesser.Ils ont aussi du moral, et plus un joueur est déprimé, plus il aura de chances de se prendre des cartons pendant un match.

La partie match est, là encore, très basique, parfois même un peu trop. Nous jouons, comme susmentionné, uniquement en phase offensive. Même après avoir constitué une équipe de très haut niveau, nous pouvons prendre des buts à la pelle sans pouvoir réagir, tout en jouant très défensif. La simplicité du gameplay, qui se joue sur quatre touches, est certes très addictive mais aussi très répétitive à terme: les matchs s’enchainent et se ressemblent.

Malgré sa simplicité, Retro Goal est un jeu sympathique, sur lequel nous avons pris énormément de plaisir. Malheureusement, malgré sa durée de vie en théorie infinie, nous avons vraiment la sensation que le jeu, par son manque de renouvellement, lassera même les joueurs les plus aguerris. En six saisons, nous avons tout gagné, tout amélioré et nous nous sommes retrouvés avec un certain vide. Nous pouvons certes rejoindre des clubs plus «huppés», mais ceux-ci ont finalement des installations moins bonnes que les nôtres… Abandonner notre club n’a donc pas un grand intérêt, et n’apporte pas vraiment de nouveauté.

Cette répétitivité est, bien sûr, à relativiser avec son faible prix. Cependant, nous ne pouvons nous empêcher de comparer Retro Goal à son prédécesseur mobile, New Star Manager. Le gameplay, le graphisme, tout y est identique, à un tel point d’avoir la sensation d’avoir le même jeu dans un nouvel emballage cadeau, sorti, comme par hasard, pour la Coupe du Monde.

Les graphismes, depuis New Star Manager, n’ont été que très peu modifiés, et la mode «rétro» ne justifie pas ces sprites dignes d’un mauvais jeu Game Boy Color. Nous avons un peu de frustration à ce sujet, car avec un gameplay aussi addictif, nous avons l’impression que New Star Games fait une carrière à la Hatem Ben Arfa, avec un talent indéniable mais aucune envie de progresser. Le plus dommageable, c’est que ce sont les joueurs qui, comme toujours seront pénalisés.

La musique est elle aussi «rétro» et 8 bits à souhait, mais finit par devenir très répétitive. Bien qu’elle soit entrainante, nous finissons quand même par baisser le volume de la télévision pour ne plus avoir à l’entendre.

Conclusion

5.8 /10

Retro Goal est un petit jeu très sympathique pour son prix. Il est addictif et a une durée de vie conséquente. La progression est agréable, et nous prenons un vrai plaisir à faire monter notre club au plus haut niveau. Cependant, pour ceux qui ont déjà joué à une production de New Star Games, il devrait y avoir une certaine pointe de déception. Retro Goal ressemble à deux gouttes d’eau à son prédécesseur, New Star Manager, sorti lui aussi comme par magie lors de la Coupe du Monde. Nous avons aussi l’impression que le manque de challenge et de renouvellement fatiguera rapidement les joueurs les plus aguerris.

LES PLUS

  • Un jeu de football addictif
  • Une gestion intéressante
  • Une progression visible et satisfaisante
  • Une envie de refaire un match
  • Durée de vie très intéressante pour le prix
  • Parfait pour des personnes qui n’ont jamais joué à un jeu de New Star Games

LES MOINS

  • La défense, aux abonnés absents
  • New Star Manager avec un nouvel emballage
  • L’argent qui manque tout le temps, même en gagnant toutes les compétitions
  • Les graphismes toujours aussi repoussants
  • Le sentiment de répétitivité
  • La musique dynamique mais avec laquelle on se lasse
  • Une durée de vie importante avec bien trop peu de renouvellement

Détail de la note

  • Gameplay 0
  • Durée de vie / prix 0
  • Direction artistique 0
  • Fun 0
  • Répétitivité 0
Retro Goal (Nintendo Switch) - Le test | Nintendo-Town.fr (2024)

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Author: Ray Christiansen

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